Les citations de son autobiographie proviennent de : https://www.varlin.ch/Varlin-%C3%BCber-Varlin/

Les premiers succès n’apparaissent que dans les années 50. En 1960, il représente la Suisse à la Biennale de Venise et peu après, le Kunsthaus de Zurich expose ses œuvres. Il lui arrive de plus en plus souvent de faire le portrait de grands noms de la scène littéraire – Max Frisch, Friederich Dürrenmatt, Ernst Schröder & Co se rendent régulièrement dans son atelier. En 1963, Varlin se marie avec Franca Giovanoli, originaire de Bondo. Avec Franca, il vit désormais dans leur village natal du Val Bregaglia, où leur fille Patrizia naît trois ans plus tard. Un an plus tard, il reçoit le prix artistique de la ville de Zurich. Ses nouvelles conditions de vie dans ce village de montagne isolé, sa petite famille et le jardinage donnent une nouvelle impulsion à son art.

Jusqu’à sa mort, il travaille à Bondo sur d’immenses toiles et crée des tableaux de taille gigantesque. Son œuvre tardive, remarquable en termes de qualité et de quantité, réalisée à Bondo, est considérée comme l’apogée de sa création. En 1977, Varlin décède après une longue maladie à Bondo, où sa dépouille mortelle a trouvé sa dernière demeure.

Pendant longtemps, Varlin a été considéré comme un cas particulier de la peinture suisse du 20e siècle. Ses œuvres expressives aux perspectives floues sont aussi singulières dans leur style que l’était le caractère de Varlin. Pendant longtemps, elles ont été considérées comme difficiles à saisir et à classer ; elles ne peuvent être rattachées à aucun des grands courants artistiques. Ce n’est que des années après sa mort que l’on reconnaît l’importante contribution de Varlin à la peinture suisse et européenne. Il a su fixer les sentiments de vie, le quotidien, les ambiances et les attentes d’une manière que personne d’autre n’a réussi à faire.